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L'AUTOBIOGRAPHIE (PRESQU'EXACTE) D'ELIE MARMION (1756 - 1837) FILS DE PAYSAN NORMAND

Je suis né le 7 Mai 1756 à Saint André d’Hébertot, commune rurale du Calvados au cœur du Pays d’Auge entre Pont l’Evêque et Beuzeville, cette commune d’une grande superficie comprend un petit bourg d’une dizaine de maisons avec une église et son cimetière, sise à côté d’un beau château XVIII ème. La plus grande partie des terres de la commune sont de petites fermes sur des terrains en pente moyenne descendant vers la rivière Calonne.

Famille et enfance sous le règne de Louis XV

Je suis le 7ème et dernier enfant de François Marmion et de Marie Mesnil, c’est une famille nombreuse mais moyenne pour l’époque et la région. Mon père marié en 1736 était journalier à ses débuts, il louait son travail au petits propriétaires de St. André d’Hébertot. Plus tard il a sans doute été le premier de la famille a acheter quelques bouts de terrain. Ma mère vient du village d’à côté, St.Benoit d’Hébertot. Elle fut dotée de trois cents livres à son mariage, dont la moitié en don pour mon père. Ce fut une bonne épouse, elle donna à mon père cinq garçons et deux filles. Malheureusement, elle décéda quand j’avais 2 ans. Je suis peut-être allé à l’école, je sais peut-être lire, mais de toute façon je sais signer ainsi que mes frères et sœurs, mes parents signaient d’une croix. Mes enfants apprendront à lire. Mon prénom est très rare dans ma famille, en général les garçons s’appellent Jean, Mathieu, François, Pierre, Jacques et les filles Marie accompagné d’un autre prénom. Mon nom Marmion est un des plus anciens de Normandie. Le fief Marmion à Fontenay entre Caen et Falaise appartenait à Robert de Marmion, champion de Guillaume le conquérant, futur baron de Tamworth en Angleterre. Notre humble famille de serfs a pris à l’époque comme plusieurs autres le nom du fief ou elle servait avant de se disperser dans le pays d’Auge, mais tout ceci est une autre histoire.

1er mariage sous le règne de Louis XVI

A mon premier mariage en 1778, je suis à 22 ans soldat provincial pour la paroisse d’Hébertot après avoir travaillé comme tailleur. Ma femme, une payse, a apporté dans le mariage une dote de 600 livres et tout le mobilier nécessaire à notre installation, pas mal.

Malheureusement mon père décède quelques mois plus tard à 88 ans. Nous retrouvons dans ses papiers son contrat de mariage sous sein privé de 1736, avec 300 livres de dot.

De santé fragile Catherine ne me donna que deux garçons, Elie Guillaume en 1779 après plus de neuf mois de mariage (!), puis Jacques votre ancêtre en 1782. Puis plus rien jusqu’à son décès peut-être en couche vers 1785.

Mes deux fils aînés auront 20 ans en 1799 et 1802, ils feront les campagnes militaires de l’empire et se marieront tard pour notre région et notre époque : 27 et 31 ans.

Mon fils Jacques s’installera à Gonneville sur Honfleur comme cultivateur et achètera une maison à Honfleur. Mon aîné, Elie Guillaume habitera à côté aux Authieux sur Calonne, il sera percepteur un temps.

A la naissance de mon deuxième fils Jacques, en 1782, je suis marchand. Les affaires marchent bien.

Mes frères et sœurs se marient, Jacques habitant St Julien sur Calonne, pâtre, avec Marguerite Moulin de Quetteville en 1767, Marin François l’aîné avec Jeanne Patin d’Hébertot en 1769, François, journalier, avec Marie Jeanne Le Roy du bourg de Beuzeville en 1783, Marie Madeleine avec Jean Baptiste Desmonceaux et Marie Françoise avec Louis Laurent Rebut en 1783. Mon frère Nicolas né en 1739 a sans doute quitté la région, Dieu sait pour où, il était tellement fantasque.

2ème mariage après la Révolution de 1789

3 ans après le décès de ma première épouse, je me remarie à 32 ans, en 1788, avec Anne Dorothée Deshayes, du village d’à côté. Elle a 29 ans, mais elle est bien dotée, solide, elle me donne des filles .. ..et un petit dernier Pierre en 1795, il fera les beaux jours de ma vieillesse.

En 95, j’ai presque quarante ans et j’ai gagné de l’argent pendant la Révolution dans mes affaires, je peux rembourser une dette de famille de 300 livres donnant rente contactée par mon grand père Mathieu en 1704.

Ma seconde épouse Anne Dorothée meurt en 1813, à 53 ans, nos femmes meurent trop jeune par chez nous : ma mère, mes deux épouses, mes deux sœurs ne dépasseront pas la soixantaine.

Vieillesse, enrichissement et bourgeoisie sous l'Empire et la Restauration

Le temps passe, j’achète plusieurs terrains au Sieur Truelle, à St André d'Hébertot; des petites parcelles qui complètent mon bien. A la fin de ma vie sur le cadastre des années trente (1830 bien sûr) j’ai à St André d'Hébertot vingt parcelles, dont deux fermes. J’habite « La Navette » une maison rustique avec huit fenêtres, presque au bord de la rivière Calonne sur le chemin de la Thironière, vous voyez ! Je possède des prés, des vergers, un pressoir, un four à pain, le tout taxé pour un revenu annuel d’environ 240 francs or.

En 1827, j’ai 71 ans et je décide de faire un testament. Mes fils aînés et mes filles sont bien installés, alors je lègue tous mes biens à mon cadet Pierre sans oublier ma fidèle servante Marie Gravey, 55 ans, une sacré femme.

Enfin le 13 Mai 1837 vers huit heures ma vie se termine. Une vie de 81 ans à l’égal de presque tous les Marmion de la région qui dépassent souvent les 80 ans.

Patrice Marmion pour Elie le 15 Août 1997

 

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Contrat de Mariage d'Elie MARMION et de Catherine DELARUE
devant Maître Combault notaire à Blangy

Du lundi avant midi troisième jour d’Août an 1778 à Blangy en l’étude devant nous dit notaire

Furent présents Elie Marmion, tailleur d’habit, fils de François et de feue Marie Mesnil originaire et demeurant en la paroisse de Saint André d’Hébertot d’une part et Catherine de la Rüe fille de feu Pierre et de Jeanne originaire et demeurant en la même paroisse de Saint André d’Hébertot d’autre part.

Lesquels en la présence et du consentement de la mère de la dite fille, des autres parents et amis des deux parties, et en conséquence du consentement verbal que le dit futur a dit avoir du dit son père, se sont promis la foi de mariage et s’épouser à la première réquisition et volonté de l’un d’eux, les cérémonies de l’église préalablement faites et observées pourquoi ont été fait et arrêté les accords et parties du dit mariage comme il suit :

1/ Il a été par le dit futur pour lui le dit son père gagé douaire coutumié consentie à la dite future à prendre et avoir sur tous leurs biens meubles et immeubles présents et avenir pour commencer à courir du jour de la dissolution du dit mariage sans qu’elle soit obligée d’en faire aucune demande en justice.

2/ Il a été promis par Guillaume de la Rüe, frère de la dite fille pour libérer la succession mobilière et immobilière de la part et portion au mariage avenant que la dite fille y pourrait prétendre et demander lui faire payer et continuer trente livres de rente de cette hypothèque commençant à courir dès le jour pour en faire le premier paiement d’aujourd’hui en un an pour ainsi continuer d’en un an jusqu’au acquit. Le franchissement qu’il en pourra faire toutefois le quant au moyen de la somme de six cent livres pour le capital d’icelle avec les arrérages et prorata qui pour lors seront dus et perçus le tout en espèces sonnantes et non en billets en papiers royaux qui pourraient avoir court, laquelle somme de six cent livres sera pour tenu nature de dot nom coté et ligne de la dite future que ledit futur a dès à présent comme en cas de réception consigné, constitué et remplacé sur tous ses biens meubles et immeubles présents et à venir.

3/ A l’égard de la succession de la dite Jeanne Canu, mère de la dite future, icelle future en considération des meubles que le dit Guillaume de la Rüe, son frère va ci après lui promettre, a déclaré renoncé, comme d’effet elle renonce par le présent à rien prétendre ni demander sur les meubles et effets qui se trouveront au supot de la succession de la dite Canu, mais elle se réserve expressément à la part et portion qui pourra lui revenir sur l’immobilier seulement de la même succession, soit le fond ou la rente, laquelle part sera pareillement pout lui tenir nature de dot nom coté et ligne que le dit futur a aussi consignée, constituée et remplacée ..

4/ Le dit Guillaume de la Rüe sera demeurer quitte de la succession mobilière de la dite Canu a promis livrer aux dits futurs la veille de leur mariage, douze draps, douze nappes de toile, douze serviette dont une partie est une de toile et l’autre d’œuvre, douze livres d’étain commune œuvre, un coffre et une caisse fermant à clé, cinq cent poignée de lin en toile, un rouet, un dévidoir, une chaise empaillée avec en outre une somme de cinquante livres qui ne pourra être exigible avant deux ans de le dit jour, et laquelle il destine pour avoir d’autre meubles pour le beau-frère de la dite future.

5/ La dite future a déclaré être saisie et promit livrer au dit futur la veille de leur dit mariage les meubles qui suivent qu’elle a gagnée et assemblée par ses travaux particuliers ainsi que la dite sa mère et le dit son frère l’ont reconnu par ce que pour la livraison d’iceux l’acte de célébration du dit mariage lui vaudra de quittance et décharge valable , lesquels consistant en un traversin, deux petits oreillers de coutil emplumés de laine commune, un matelas garnie de laine, un tour ciel et rideaux de lit de Siamoise flammée, une couverture de laine blanche, un habit de mariage selon son état avec tous les autres meubles linges et habits à son usage. Tous lesquels meubles par la dite fille et par le dit de la Rüe son frère seront pour le don mobil du dit futur ainsi que la dite somme de cinquante livres mentionnée en l’article quatre du présent, par ce que cependant dans le cas ou il décéderait avant la dite future ; il a consenti que icelle future les remportent s’il se trouvent en essence, en exemption de toutes dettes par préférence à tous créancier sous la forme de deux cent soixante deux livres à son choix et obtion en outre le remport de tous ses habits linges et hardes à son usage, de ses bagues et joyaux, le tout de valeur de quarante huit livres sans le préjudicier aux autres droits à elle acquis par la coutume.

Et au moyen des quelles clauses et conditions ci dessus la dite future a renoncée à rien prétendre ni demander en plus outre au dit son frère ; sous la réserve toute fois expliquée au troisième article du présent

Au paiement faisance et continuation desquels trente livres de rente dotale le dit de la Rüe à gêner attenant obligé tous ses biens meubles et immeubles présents et à venir et spécialement ceux provenant de la succession du dit feu Pierre de la Rüe une obligation ne dérogeant à l’autre, dont et de tout .. dessus les parties sont ainsi convenues et demeurées d’accord, et icelles promis .. respectivement tenir sous l’obligation de tous .. iceux

Ce fut fait et passé présence et consentement de François Marmion, père du dit futur, Jacques Marmion son cousin, Elie Aubry oncle de la dite fille, Guillaume Aubry fils mineur du dit Elie, Catherine Canu et des sieurs Robert Delamare et Pierre Houlette demeurant au dit Blangy, témoins qui ont avec les parties, parents et nous notaire après lecture faite, signé à l’exception des dits Aubry mari et femme qui ont fait chacun leurs marques ne sachant ni écrire ni signer de ce interpellée.

(Corrections sur le manuscrit)

/// femme du dit Aubry

/// Catherine vrai ainsi que le mot Canu de cinq mots nuls // avec en outre la dite somme de cinquante livres desinées pour meuble ou des meubles à son choix

//. Avec en outrela dite somme de cinquante livres destinée pour meubler, ou des meubles à son choix pour la valeur d’iceux le tout

/. Plus ce renvoi vrai + du dit Pierre Delarue leur père, .. plus ce dernier renvoi vrai

Signature d'Elie (ci-dessous), François Marmion, Catherine de la Rüe

 

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Acte_mariage d'Elie MARMION avec Catherine DE LA RÜE le 24 Septembre 1778 à Saint André d’Hébertot


Le jeudi vingt quatrième jour de Septembre 1778 après la publication des bans du futur mariage d’entre Elie Marmion fils mineur de François et de feue Marie Mesnil de cette paroisse et Catherine de le Rüe, fille de Pierre et de Jeanne Canu de cette paroisse, faite en cette église au prône de la messe paroissiale par trois dimanches en suite, sans qu’il fut fait ni opposition ni empêchement, j’ai prieur curé soussigné après les fiançailles dûment célébrées hier, reçu aujourd’hui leur mutuel consentement et leur ai donné la bénédiction nuptiale avec les cérémonies prescrites par notre mère la sainte église et après en avoir obtenu la permission de Monsieur de Crosne, intendant de la ville et général de Rouen pour l’époux qui est soldat provincial pour la paroisse d’Hébertot de la présente année 1778, la dite permission datée du vingt Août de la présente année, signée de Crosne, en présence de père de l’époux qui a déclaré ne savoir signer, de la mère de l’épouse et autres témoins qui ont signé.

…………

Acte de décès de François MARMION le père d'Elie, le 22 Avril 1779


Le jeudi vingt deuxième jour du mois d’Avril 1779 le corps de François Marmion, père de famille, décédé d’hier, âgé d’environ quatre vingt huit ans a été par moi prieur curé soussigné inhumé dans le cimetière de cette paroisse en présence des parents et témoins soussignés.

 

………….


Signature de François Marmion

Acte de naissance d'Elie Guillaume MARMION fils aînée, le 9 Juillet 1779 à Saint André d’Hébertot


Le vendredi neuvième jour de Juillet 1779, Elie Guillaume né d’aujourd’hui et du légitime mariage de Elie Marmion, tailleur, et de Catherine la Rüe, ses père et mère de cette paroisse a été baptisé par moi prieur curé soussigné, le parrain Guillaume Aubry, la marraine Marie Anne Marmion, tous deux de cette paroisse qui ont signé.

 

………….

 

 

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ACTE DE NAISSANCE DE JACQUES MARMION
deuxième fils, le 1er Janvier 1782 à Saint André d’Hébertot


L’an mille sept cent quatre vingt deux, ce premier jour de Janvier a été baptisé, par moi prieur curé soussigné, Jacques Marmion fils d’Elie, marchand et de Catherine de la Rue de cette paroisse, le parrain a été Jacques Marmion marchand des Authieux, sa marraine Anne Duval femme de jean de cette paroisse, le parrain a signé avec nous mais la marraine a déclaré ne savoir signer

 

 


Signature de Jacques Marmion

ACTE DE MARIAGE D'ELIE MARMION AVEC ANNE DOROTHEE DESHAIES, deuxième mariage, le 14 Juin 1788 au Mesnil sur Blangy, Calvados.


L’an de grâce mille sept cent quatre vingt huit, le quatorze de Juin après la publication faite dimanche au prône de notre messe paroissiale ainsi qu’au prône de celle de Saint André d’Hébertot pour première et dernière publication sans empêchement ni opposition de promesse de futur mariage entre Elie Marmion, fils de feu François et de feue Marie Mesnil, veuf de Catherine de la Rüe d’une part et Anne Dorothée Dehaies, fille majeur de Jean Baptiste et de Marie Anne Régnier originaire de la paroisse de Bonneville La Louvet et demeurant en celle du Mesnil sur blangy depuis temps de droit d’autre part, vu la dispense des deux dernières publications accordés par le .. .., official du diocèse de Lisieux, de lui signé Le Vure du prioud, contresignée Le Mesle, dûment contrôlé et insinué le même jour au bureau des insinuations ecclésiastiques du même diocèse, après avoir célébré hier les fiançailles, nous curé du Mesmil sur Blangy avons reçu le mutuel consentement de mariage des parties ci-dessus dénommées et leur avons donné la bénédiction nuptiale en présence de Jean Baptiste Deshaies, père de l’épouse, Marie Anne Régnier sa mère, Jean Charles, Paul, et Joachim Deshaies, ses frères, Jean Baptiste Ecorcheville, tous de la paroisse du Mesnil, Elie Marmion fils de l’époux de la paroisse de Saint André d’Hébertot, lesquels ont signé avec l’époux et l’épouse après lecture faite.

VENTE TRUELLE MARMION le 28 Juillet 1810 (acte sous seing privé)


Je soussigné Charles Truelle, demeurant en la commune de St.André d’Hébertot, lequel reconnaît présentement avoir vendu, quitté, cédé, abandonné en toute propriété avec promesse et obligation de garanties contre tous trouble, évictions et empêchements quelconques à Elie Marmion, demeurant en la commune d’Hébertot, à ce présent et acceptant acquéreur pour lui et ses hoirs ou ayant cause une portion de terre en labour contenant environ une demi acre ancienne mesure et un pommier dessus sise en la commune de La Lande, campagne du même lieu, bornée d’un côté le nommé Vaurère et d’autre côté Pierre Lafrois et Vauquelin et autre, et d’un bout les héritiers du défunt Rebut et d’autre Bois Laurent ....

La dite vente est ainsi faite moyennant la somme de huit cents francs deniers ...au moyen de quoi le dit Truelle se tient content du prix de cette vente...

Enregistré à Beuzeville, le 28 Juillet 1810

 

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VENTE TRUELLE MARMION
le 20 Février 1811


Je soussigné Charles Truelle de la commune de Saint André d’Hébertot reconnaît présentement vendre à Elie marmion de la même commune une demi vergée de terre ancienne mesure à prendre dans une pièce à moi appartenant que j’ai acquis de Louvet assise à la commune d’Hébertot bornée d’un coté le chemin de la forge Patin à l’image Saint François et d’autre côté le chemin de la Rebutière tendant à la Gohaigne, le dit Marmion se dit bien connaître la dite pièce de terre la dite demi vergée de terre est à prendre à mesure la dite pièce désignée du coté et le long du ruisseau qui sépareles héritiers de Fallouerd et borné moyennant le prix et somme de deux cents francs,prix coureur que le dit Truelle a reçu ce jour d’hui content et en a tenu le dit Marmion généralement quitte de la dite demi vergée de terre pour lui en être propriété aux lieu et place du dit Truelle , le dit Truelle s’oblige d’en passer un contrat devant notaire toute fois et autre que le dit Marmion en jugera à propos et en assure toute garantie. Cependant le dit Truelle retient dans le courant d’un an de ce jour de remettre au Marmion les deux cents francs qu’il a reçu pour la dite terre et s’en remettrat en possession toute ses conditions sont demeurées d’accord, c’est pourquoi le présent est fait double et signé après lecture faite le vingt Février mille huit cent onze.

 

 

VENTE TRUELLE MARMION
le 4 Juillet 1811


Je soussigné Charles Truelle de la commune Saint André .. d’Hébertot reconnaît avoir vendu à Elie Marmion de la même commune une vergée de terre ancienne mesure à prendre dans une pièce de labour à moi appartenant que j’ai acquis de Louvet assise à la commune de Hébertot bornée d’un coté le chemin de la forge Patin à l’image Saint François d’autre coté et bout le chemin de la Rebutière tendant à la Gohaigne la dite vergée de terre est à prendre dans la dite pièce du côté et le long d’une demi vergée que le dit Truelle a vendue au dit Marmion par un acte sous seing fait le vingt Février mille huit cent onze et enregistré à Beuzeville le premier Avril la même année la dite vergée de terre ancienne mesure est aussi vendue moyennant le prix et somme de quatre cents francs prix convenu que le dit Truelle a reçu ce jourd’hui content et en a tenu le dit Marmion généralement quitte de la dite vergée de terre pour en être en propriété au mieux et place du dit Truelle dès ce jour et lui en assure toute garantie voulant et accordant qu’il soit mis et reçu à son lieu et place pour en être en possession lui et les siens toutes les conditions demeurée d’accord c’est pourquoi le présent est fait et arrêté fait le quatre Juillet mille huit cent onze. Il est convenu entre les parties avant de signer que le dit Truelle s’oblige de passer un acte devant le notaire toute fois que et ?quand le dit Marmion jugera à propos.

VENTE TRUELLE MARMION
le 21 Mars 1812


Par devant, Lecompte Notaire Impérial à la résidence de Cormeilles arrondissement de Pont Audemer, furent présents Charles Truelle, cultivateur et menuisier, demeurant en la commune de St.André d'Hébertot ;

Le sieur Elie Marmion, propriétaire demeurant en la dite commune arrondissement de Pont L'Evêque; Lesquels nous ont représenté deux actes sous signature privée, les neuf février , le quatre Juillet 1811, le premier enregistré le premier Avril et suivant acte à Beuzeville par le sieur receveur, qui a reçu huit francs quatre vingt centimes, le deuxième le premier Octobre, au dit an, au dit lieu de Beuzeville par le sieur receveur, qui a reçu, dix sept francs et soixante centimes, tous deux .. du papier du timbre de vingt huit centimes dûment signés des comparants qui l'ont reconnu,Le premier contenant vente par Charles Truelle au dit sieur Marmion, de dix ares ou vingt ??perches de terre en nature de labour à prendre aux depends de plus grande pièce appartenant au dit Truelle en la commune de St.André d'Hébertot, moyennant deux cents francs. Le deuxième contenant encore vente par le dit Truelle au dit Marmion d'une autre pièce de terre en nature de labour située en la commune de St.André d'Hébertot, à prendre aussi aux dépends de plus grande pièce de terre située au dit Hébertot, moyennant quatre cents francs ; et requis le dépôt des dits actes, au rang du minutier des .. du minutier .. pour y avoir recours et en .. délivré expédition en bonne forme à la fin des présentes, demeurant en conséquence joint et .. aux présentes pour y avoir ?commodité et recours préalablement, contre.. et certifiés véritables par les comparants présence des témoins ci-après nommés dont ils ont requis acte qu'octroyé leur a été. Le droit résultants des présentes seront acquités par le sieur Marmion qui en requis .. expédition en bonne forme; fait et passé à Cormeilles en l'étude le vingt et un Mars mil huit cent douze après midi en présence de Guillaume .. Mariolle et de Joseph Doublet demeurant à Cormeilles, témoins qui avec les parties .. ont signé lecture faite.

 

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Testament d'Elie MARMION rédigé le 14 Mars 1828

Par devant Paul Armand Delaunay, noyaire royal à ... de Cormeilles, chef lieu de canton, arrondissement de Pont Audemer, département de l'Eure, soussigné, présence de quatre témoins ci-après nommés et aussi soussignés.

Ici présent Sieur Elie Marmion, propriétaire cultivateur, demeurant en la commune de Saint André d'Hébertot, arrondissement de Pont l'Evêque, âgé de près de soixante et douze ans, très saint d'esprit et de jugement ainsi qu'il est apparu à nous notaire et aux témoins ci-après nommés.

Lequel Sieur comparant a déclaré être venu en la dite étude de nous notaire exprès pour faire son testament, qu'il nous a requis de renvois, qu'il a dicté lui-même et que nous notaire avons ... et écrit en entier de notre main tel qu'il nous l'a dicté, le tout ainsi qu'il suit eten la présence des témoins ci-après nommés. Par le présent testament je donne et lègue à titre de présent et hors pair à Pierre Marmion mon jeune fils, cultivateur, demeurant avec moi à St.André d'Hébertot.

1/ une pièce de terre en herbe et plant édifié de deux corps de batiment l'un à usage d'écurie et grange et l'autre à usage de four et étable, avec les clôtures qui en peuvent dépendre, situé à Saint André d'Hébertot, contenant avec le jardin .. ... compris mon leg, environ ?? ares, borné d'un côté par le sieur François Rabel, d'autre côté par le sieur Tesson pour sa haie, d'un bois par le dit Tesson les héritiers de Guillaume Ecorcheville en la partie en herbage moi appartenant et d'autre .. par un chemin partant de la Croix Buée tendant à la Thironnière;

2/ une pièce de terre en nature de pré fauchable nommé le Pré Patin avec les clotures qui en peuvent dépendre, .. au ? fichier de Saint André d'Hébertot, contenant environ dix ares borné d'un côté par Jacques Nonché des Authieux sur Calonne, d'autre côté par les héritiers de Louis Patin, d'un bout par la rivière de Calonne et d'autre bout par le chemin des Authieux à la Thironnière;

3/ une petite pièce de terre en nature d'herbe et pépinière, avec les clôtures qui en peuvent dépendre située au même lieu de Saint André d'Hébertot, contenant aussi environ dix ares, borné d'un côté vers le .. par un pré à moi appartenant, d'autre côté et d'un bout par le sieur Jean Prentout et d'autre bout par le chemin de la Croix Buée à la Thironnière;

4/ et une pièce de terre en labour avec les arbres fruitiers dessus nommé La Perrés, contenant environ quarante ares, borné d'un côté par le Sieur François Rabel, d'autre côté par Jean Marmion, d'autre côté par un autre François Rabel et d'autre bout par un chemin partant de la Rebutière et allant à la Butte Vauquelin.

Je donne tous les objets au dit Pierre Marmion mon fils ainsi qu'ils ?sont et se ?contiennent sans fourniture de .. ni ?répétition pour .. avec les droitures et servitudes qui peuvent en dépendre ou les grever.

Je charge mon fils légataire de souffrir à perpétuité à celui de mes autre enfants à qui écherra l'herbage à moi appartenant et qui borne la partie par un bout La .. en nature d'herbe, plant de jardin formant le premier objet de ce leg, le droit de passer sur ce même objet à moins de dommage possible à pied, cheval et avec voitures et dits bestiaux en les conduisant en laisse tout le long de la haie du sieur François Rabel pour ?arriver au chemin de la Croix Buée à La Tironnière.

 

Je charge encore mon fils légataire de souffrir à perpétuité à celui de mes autres à qui écherra la ?cour où je demeure maintenant

1/ le droit de puiser de l'eau et de faire abreuver ses bestiaux en les conduisant en laisse tout le long de la haie du dit Sieur François Rabel à la mare étant dans le premier objet de ce leg proche en haut de la haie dudit Rabel;

2/ et la faculté de faire cuire son pain dans le même objet en contribuant pour moitié à l'entretien et à la fourniture des ustensiles de ce four.

Je charge également mon fils légataire de faire acquitter à compter du jour de mon décès et à l'avenir la rente de quarante francs cinquante centimes quarante et une livre que je dois à Guillaume Soudain, propriétaire à Saint André d'Hébertot et grevant le premier objet de ce leg.

Les objets que je viens de donner à titre de ?précipat et hors pair à mon jeune fils, m'appartiennent à .. .. en toute propriété et usufruit.

Mon dit fils légataire en aura la propriété, possession et jouissance aux charges que je viens de lui imposer à partir du jour de mon décès et à l'avenir; néanmoins dans le cas où Marie Gravey, ma servante, âgée de cinquante cinq ans me survivrait j'oblige mon fils légataire de lui souffrir pendant sa vie et jusqu'à son décès la jouissance du four et du grenier et au dessus édifiés sur le premier objet de ce leg, sans qu'elle soit assujetti à aucune réparation ni au paiement d'aucune imposition, faisant ici don et leg de la jouissance de ces objets à la dite fille Gravey pour ?par elle la ?jouis jusqu'au moment de son décès, mais à la charge que je lui impose de laisser cuire au dit four mon fils légataire et celui de mes enfants à qui écherra la cour où je demeure quand bon lui semblera.

Voilà l'expression franche et libre de mes volontés dernières librement émises et absolument indépendantes.

Lecture a été faite présentement par nous notaire, présence de quatre témoins ci-après nommés au Sieur Marmion, testatant, ce jour le contenu au présent testament, d'après laquelle lecture bien entendu de lui et d'eux, il a déclaré vu la présente susdite, que le dit testament contenant ses véritables intentions, il y persiste, veut qu'il soit exécuté et en demande acte qui lui a été accordé par nous notaire.

Fais et passé à Cormeilles en l'étude, l'an mille huit cent vingt huit le quatorze Mars à trois heures après midi, présence du sieur Nicolas Pierre Clément Lemenu, basistanier, Nicolas Maurice Coste, cordonnier, Pierre Pascal Benard, aussi cordonnier et Jean Baptiste Louis Delaunay, propriétaire, tous quatre demeurant au dit Cormeilles, témoins pour ce exprès mandés par le testateur en la dite étude et qui assisté à la confection entière de ce testament fais de suite et sans désempares; et à le dit Sieur Marmion testatant signé avec les quatre témoins et son notaire, lecture faite itérativement par nous dit notaire, présence des dits témoins, de tout le contenu du dit présent testament.

Lecture a été faite présentement par nous notaire, présence de quatre témoins ci-après nommés au Sieur Marmion, testatant, ce jour le contenu au présent testament, d'après laquelle lecture bien entendu de lui et d'eux, il a déclaré vu la présente susdite, que le dit testament contenant ses véritables intentions, il y persiste, veut qu'il soit exécuté et en demande acte qui lui a été accordé par nous notaire.

signatures d'Elie Marmion, des quatre témoins et de Maître Delaunay, Notaire à Cormeilles

 

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Les propriétés d'Elie Marmion en 1830

Section B - De le campagne à la falaise

Les Bissonets Parcelle n°688 terre de labour 1 are 4 perches 1ère catégorie 36,71 F
Parcelle n°151 terre de labour 95 perches 1ère catégorie 33,56 F
La Falaise Parcelle n°84 terre de labour 13 perches 2ème catégorie 3,90 F
La butte Vauquelin Parcelle n°86 terre de labour 19 perches 2ème catégorie 5,73 F

Section C - De la Thironière

Les Perréss Parcelle n°157 terre de labour 15 perches 4 & 5èmecatégorie 2,35 F
Parcelle n°159 terre de labour 40 perches 2ème catégorie 3,90 F
La Navette Parcelle n°312 pressoir et cave
Parcelle n°313 verger 36 perches 3ème catégorie 40,80 F
Parcelle n°314 boulangerie
Parcelle n°315 chartrerie
Parcelle n°3166 maison et sol 1 porte & 8 fenêtres 5ème catégorie 6.00F
La cour du Four Parcelle n°317 grange et écurie
Parcelle n°318 boulangerie
Parcelle n°319 jardin 5 perches 1ère catégorie 1,89 F
Parcelle n°320 verger 1 are 53,04 F
Le long jardin Parcelle n°322 herbage 13 perches 3ème catégorie 4,11 F
Parcelle n°323 pré 2- perches 3ème catégorie 7,95 F

Parcelles 312 à 323 ci-dessus localisées sur le cadastre de 1830

Hameau de la Paumerie Parcelle n°573 maison et sol 4,00 F
Parcelle n°574 verger 78 perches 3ème catégorie 23,67 F
Le pré du Chiquier Parcelle n°7222 pré 31 perches 3ème catégorie 9,39 F

1 hectare vaut 1 acre 35 perches et 11 toises

1 are vaut 1 perches et 13 toises

1 centiare vaut 9 pieds et demi carre

Parcelles 573, 574, 722, ci-dessus localisées sur le cadastre de 1830

Total des revenus imposables 236,16 Francs or, soit un équivalent en or 2002 d'environ 754 €.

 

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Une petite histoire du Franc or

Ce deuxième "Franc" est né sous le consulat de Bonaparte par la loi du 7 germinal an XI (26 mars 1803), pour mettre fin aux désordres monétaires issu de la crise des assignats. Sa valeur, maintenue jusqu'en août 1914, était établie à 290.3225 milligrammes d'or; il remplace la livre, 1 Franc = 1 Livre et 3 deniers = 4,5 g d'argent. Le nom avait été fixé par la loi du 18 germinal an III (7 avril 1795) qui organisait le système métrique et la nomenclature des nouvelles unités. Jusqu'en 1914, il était possible de convertir les francs en or aux guichets de la Banque de France. Après cette date, à la déclaration de guerre, la convertibilité physique a été remplacée par une conversion en "or papier", puis en divers titres d'emprunts de guerre dont la valeur est théoriquement garantie par les réserves en or de la Banque de France. Ces dispositions, d'abord présentées comme provisoires et maintenues après la fin des hostilités, aboutissent à une surévaluation du Franc-or de plus en plus insupportable et conduisent à la dévaluation de Poincarré en 1928, à la ruine de dizaines de millier d'épargnants et à la création du 3ème Franc. C'est ce dernier, dévalué de plus de 200 depuis sa création qui disparaît avec l'Euro.
(d'après Philippe JOSSELIN - Pour le Science - Mai 2002)

Pour évaluer la situation sociale réelle de notre aïeul, il faut cependant considérer la société de 1830, le rôle du numéraire y était très différent. Même si la Normandie était une région paysanne prospère, sa population était sans doute majoritairement "prolétaire", vivant en "possédant" très peu de biens et en manipulant très peu d'espèces. La durée de vie, les nombreux actes (contrats, testaments...), les revenus réguliers et les propriétés multiples sont l'indication d'une certaine opulence, d'une position sociale confortable et privilégiée.

 

 

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Alain Marmion 2013