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Mirepoix du 17ème siècle - Ville administrative
La ville était avant tout un évèché
(crée en 1317). Le diocèse de Mirepoix s'étendait au nord jusqu’a toucher Saverdun et le Lauragais à Gardouch et Avignonet, il comprenait
à l'ouest les Pujols et La tour du Crieux (les Allemens), à l'est Lignairolles et Peyrefitte du Razès et au sud Puivert et Monségur.
- Le compoix
du consulat de Mirepoix illustre la puissance du clergé en ville et en
dehors. La bastide centrale appartenait principalement à ses
administrations et à ses nombreux diacres, prêtres et chanoines; ils
occupaient par "prébende" les plus belles maisons. Les autres
habitants du centre étaient juge, avocat (tribunal du Marquisat), mais
aussi médecin, chirurgien, notaire, bourgeois et parfois noble ou
artisan.
- A coté de la bastide plutôt
administrative, la ville s'est étendue un peu au nord jusqu'au Bézal (canal du moulin) mais surtout à partir de la
porte d'Amont autour du Grand Faubourg, au nord vers l'Hers et à l'est
vers le Rumat. Les extensions vers l'ouest et
le sud n'étaient pas possibles, toutes les terres appartenaient au
clergé...
- En ville, Mirepoix possédait
1 cathédrale, 4 églises et 2 cloîtres. L'église des pénitents bleus à
l'ouest de la rue cornanel, et hors les murs,
celles du cimetière, des religieux de la Trinité et des
pénitents blancs rue del Rumat.
A ces églises s'en ajoutaient au moins 4, celles des 3 paroisses
annexes, Mazerettes, St Aulin,
St Jean de l'Herm et celle du couvent des
Franciscains aux cordeliers.
- La bastide possédait encore
ses fossés (comblés à la fin du 17ème siècle), l'eau
provenait du Sautadou (cf
lot n°1362) par le fossé de Mossun. A une
époque plus ancienne la ville avait du posséder 2 lignes de défenses car
les autres cours actuels étaient également des fossés (caves) qui
encerclaient la ville à l'extérieur des faubourgs. « Las caves
vieilles » débutaient au canal du moulin, continuaient par le Rumat et la promenade jusqu'à la cave Miquelet à
l'ouest et retournait au canal. Le Sautadou et
tous les fossés étaient alimentés en amont par le Contirou,
ruisseau qui vient du sud et termine dans l'hers
après avoir croisé « le Bézal ».
- Les artisans, cordier,
orfèvre, vitrier, et les commerçants occupaient le Grand Faubourg.
- Les tanneurs et autres
petites industries occupaient le canal du moulin et le Contirou.
- Le compoix
comporte pour la ville et ses faubourgs environ 440 maisons. Chaque maison
en ville correspondait à un foyer, ce qui signifiait le plus souvent un propriétaire,
des parents, des enfants, des employés et parfois des enfants mariés
avec enfants. La population de Mirepoix était sans doute supérieure à
2000 habitants et pas très éloignée des 2800 d'aujourd'hui.
- Les mesures du compoix étaient-elles fiables? Le Moulon des Capitouls peut morcelé permet une
vérification: il comprend 5 lots pour un total de 1 cestérée,
7 quarterées, 21,5 rusquets
soit 3,2 cestérées donc 1,9 hectares.
En mesurant sur le cadastre actuel la parcelle mesure 220m x 95
m, 2,1 hectares,
soit le compoix à 10% près, pas très éloigné
surtout que les limites le long des fossés étaient peut-être
différentes...
Mirepoix du 17ème siècle - Société inégalitaire
Ce Compoix est une illustration de
l’ancien régime, noblesse et clergé tenaient la majorité des richesses…
Quelques bourgeois multipropriétaires s‘interposaient avant les autres,
paysans, commerçants et artisans qui le plus souvent possédaient simplement
de quoi se loger, travailler et vivre.
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Le plus gros propriétaire
était le Marquis, il possédait dans le consulat,
15 000m² de surfaces construites (Le château de Terride, une maison rue d’Amont, et de nombreuses
autres maisons à un ou plusieurs planchers, bâtiments, etc.), 370 hectares de
terres, vignes ou bois et 110 hectares de vacuums (places, routes,
espaces, etc.), 2 moulins à vent, 2 moulins à eau et 1 four.
Ces biens du fait de sa noblesse n’étaient pas imposés.
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Derrière le Marquis venait le
Clergé:
- Le « Vénérable Chapitre de Mirepoix » avait une grande
maison en ville (à la place de la halle actuelle) ; il cumulait
700m² de surfaces construites en diverses maisons et 112 hectares de
terres et vignes (en majorité à Saint Jean de l’Herm).
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L’évêque avait son évêché, quelques bâtiments et 7 hectares de
terre, à ces bénéfices s’ajoutaient les abbayes de Camon
et de Lagrace.
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Les religieux Trinitaires
avaient une église, un couvent et 19 hectares ; les Cordeliers une
église, un couvent, un cimetière et 6 hectares.
Aucun
de ces biens n’était imposé.
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Venaient ensuite les propriétés
imposées des prêtres, maisons, terres et vignes souvent tenues en
« prébende ». Pierre Rouanet par
exemple, « prestre du chapitre de
Mirepoix», tenait l’actuel hôtel du Relais royal rue Maréchal Clauzel (3
planchers 240 m² au sol) et 24 hectares de terres et vignes à Saint Jean de l’Herm.
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La noblesse récente, dite de
« petite robe » juges, avocats, notaires, possédait de
nombreux biens mais était imposée. Par exemple, Jean Dupred avocat possède 66 lots, 800
m² de surfaces construites (maisons à
plusieurs planchers, bâtiments, etc.) et 39 hectares de diverses
terres et vignes.
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Les autres multipropriétaires
étaient médecin, chirurgien ou simplement bourgeois.
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Les petits propriétaires de
la ville tenaient souvent également un jardin et une vigne.
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Quelques paysans (brassiers)
possédaient leur maison et quelques terres en propre.
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Les absents du compoix, ceux qui ne possédaient rien, très
nombreux serviteurs, brassiers ou employés, travaillaient pour ceux ci-dessus,
le plus souvent uniquement pour leur nourriture…
Termes et unités du Compoix
Auta = Est
Cers = Ouest
Midy = Ouest
Aquilon = nord
Sotoul, pezeil = rez-de-chaussée
Patu = petite construction
Hoirs, hoirie = héritiers
Cabe, cave = creux, fossé
Escossières = chemin de ronde
Cestérée, quarterée et rusquet sont utilisés pour les terres, bois et jardins, la canne carré pour les constructions, maison batiments, fermes, etc.
1 cesterée = 5954 m² = 0,59 hectares
1 quarterée = 1/4 de cesterée = 1488 m²
1 rusquet = 1 boisseau = 186 m² = 57,42 cannes carré
1 canne carré = 3,24 m²
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Table des contribuables
Table des lots
Plan terrier du centre ville